@article{oai:icu.repo.nii.ac.jp:00004040, author = {岩切, 正一郎}, issue = {46}, journal = {人文科学研究 : キリスト教と文化}, month = {Mar}, note = {Balai contre un mur : étude sur le quotidien et le merveilleux  Suzaku, film de Naomi Kawase réalisé en 1997, raconte la vie d’une famille que vient frapper un drame. Le chef de famille, Kozo, se donne la mort, ce qui entraîne la dispersion des membres de la famille. Il leur a laissé un film 8 mm qu’ils décident de regarder avant de se séparer. Ce sont des choses ordinaires et des gens de village qui ont été filmés et, tout au début du film, on peut voir l’image d’un balai appuyé contre le mur du seuil de la maison.  Quelle est la nécessité de cette image en apparence insignifiante dans un film de second niveau inséré dans la diégésis du film de premier niveau qu’est Suzaku ? Notre étude a tenté une interprétation comme réponse à cette question.  Nous avons pris comme point de départ de notre discussion la pensée sur le quotidien avancée par M. Sheringham qui le définit, à l’instar de Blanchot, comme l’absence d’événement. Nous avons ensuite constaté, en nous référant à « Une lettre » de Lord Chandos de Hofmannsthal et À la recherche du temps perdu de Proust, que c’est au coeur de cette absence même que quelque chose d’essentiel et d’ineffable émergeait dans la littérature du XXe siècle.  En même temps, à partir de l’indication faite par Chandos du charme que révèle un objet banal dans un moment privilégié, nous nous sommes référés à une photo intitulée « The Open door » (1844) de l’album The Pencil of Nature de Talbot, qui représente un balai appuyé au seuil d’une maison vue de l’extérieur. On peut alors remarquer que l’image d’un balai qu’on voit dans le film de Kozo, pris à contre-jour, agit comme si on voyait le balai de Talbot de l’intérieur de la maison. Et si on pense à l’idée de ce dernier sur la photographie, qui considérait qu’elle permettrait de saisir, tel l’oeil de l’artiste, la beauté d’un objet banal à laquelle l’oeil ordinaire ne paie pas attention, et que l’art photographique pourrait fournir à l’homme ordinaire un moyen de la saisir, on est alors en mesure de dire que le film de Kozo, homme ordinaire, nous fait signe pour nous faire remonter jusqu’au charme originaire de la photographie et du film lui-même, comme l’ont constaté les premiers spectateurs de films des Frères Lumière. À travers le film de Kozo, on reçoit un message du cinéaste ou du directeur de photographie qui nous révèle qu’au-delà ou en-deçà de la vie menacée par la crise économique et la politique utilitaire, réside ce qui nous transmet le vrai sens de notre existence.}, pages = {207--249}, title = {立てかけられた箒:日常と驚異についての考察}, year = {2015} }